C’est une vingtaine de participants qui a délaissée pour un week-end le bassin de Beaublanc pour se donner rendez-vous à 1770m d’altitude sur le bord du lac Balcère pour une initiation à la plongée sous glace. L’aventure commence par une température inférieure à 7° devant ce lac recouvert d’un épais manteau blanc. Le vent souffle à plus de 40 km/h. Plus loin, un trou dans la glace qui fait à la tronçonneuse car l’épaisseur atteint les 40 cm.
La partie technique est placée sous la responsabilité de Renaud CABROL avec son équipier Gilbert du Rédéris Plongée à Banyuls, tous deux d’un haut niveau professionnel, ils ont une excellente connaissance du site et une maîtrise des plongées à risques.
Tout commence par ‘’le fameux briefing’’ puis, la présentation du matériel avec le fastidieux équipement immergeable.
Sans attendre, Renaud nous met dans le bain en nous rappelant les règles fondamentales d’une immersion sous glace, rien ne sera négligé. L’organisation et les procédures, la technique à utiliser, les problèmes que nous pourrions rencontrés, les risques et aussi les plaisirs de la plongée en eau froide etc…
10h30 c’est parti, un premier volontaire du groupe, s’approche courageusement engoncé dans sa carapace étanche. Les regards des 7 premiers plongeurs sont figés sur Gilbert qui patiente dans une eau carrément gelée. Renaud tient en main les cordages qui reliront les plongeurs en immersions à l’air libre. Etienne sera le premier des 14 plongeurs à entrer dans l’inconnu. Il saisira la ligne de vie qu’il faudra serrer dans sa main sans jamais la lâcher. Pour le moins, l’adrénaline pour nos palmipèdes est à son comble.
L’aventure initiatique commence par ce puits de lumière, ou il nous faut pénétrer dans une eau qui avoisine les ‘’0’’ degré.
Sous la surface le silence n’est troublé que par le bruit des bulles d’aires qui s’échappent du détendeur. Très vite nos limougeauds découvrent toutes les nuances de bleu engendrées par la lumière à travers la glace. Sous le plafond une multitude de flaques d’air se forme et se déplacent au gré du relief. Mais il faut rester concentré et ne pas lâcher le fil d’Ariane qui permet de regagner le trou artificiel et l’air libre.
L’immersion se fera dans la limite de la zone de pénétration de la lumière du jour, de quoi se faire déjà de bons souvenirs.
Promis la saison prochaine, d’autres viendront s’essayer au vertige des profondeurs sous-marines en altitude, et pourquoi pas avec une organisation du CODEP 87.
Voir les quelques photos d'ambiances de plongée et des soirées très sympathiques dans la galerie