L’envie de partager les plaisirs des voyages lointains et souvent exotiques, basés sur la plongée, mais aussi sur la découverte de mondes et pays différents, et si souvent attachants, me fait vous confier ces quelques lignes.

 Les Philippines ne sont pas l’un des moindres. Voici quelques morceaux de la virée de 18 plongeurs, Limougeauds et Parisiens mélangés, de mes amis, qui ont profité de deux semaines entre Mindanao, Camiguin, Bohol et Cébu.

 Long voyage jusqu’à Cébu, deuxième ville des Philippines, où une halte d’une nuit permettra de récupérer de quelques 16 heures d’avion et d’une escale à Singapour. Un peu de chaleur exotique, un peu de piscine chauffée juste par les rayons de Phébus, une bonne nuit et le lendemain départ en ATR72 pour Butuan, au nord-est de l’île de Mindanao. Nom qui évoquera peut être des souvenirs à certains, puisque de cette île était parti l’enlèvement vers Jolo de touristes il y a quelques années. Nous sommes fous vous direz vous ? Pas du tout, car s’il existe encore des zones un peu chaudes dans ce magnifique archipel, il faut savoir qu’on a à choisir entre 1700 îles, et que les « nerveux » sont bien identifiés et retenus dans quelques rares coins qu’il suffit d’éviter. Regardez les photos qui illustrent cet article, vous n’y verrez que du sourire, et dire que nous n’avons eu aucun problème est sous la vérité : nous n’avons eu que des contacts très chaleureux. Ce peuple est souriant, et bien qu’il vive souvent dans des conditions précaires et subissent des cyclones parfois très violents et dévastateurs, il respire la joie de vivre, et n’a de cesse de nous accueillir avec la plus grande bonhomie.

 

 Sur Mindanao commencent nos excursions sous-marines, à raison de deux à trois par jour selon les sites, voire quatre quand une balade de nuit pourra être faite. Bien sûr, c’est beaucoup penseront légitimement certains, mais à des profondeurs toujours limitées, rarement en dessous des 30m, une eau claire - au moins autant que Montulat – avec une température de 27/28°, et des pauses quand on en a envie, ça ne pose pas de problème. D’autant que quand on revient sur terre, c’est magique. Très bons hôtels (nous ne dormions qu’à terre), repas impeccables, service plaisant, tout se liait pour notre bonheur béat. Pour se changer une bonne baignade en eau fraîche de montagne, mais aussi dans des sources chaudes, tout l’exotisme à notre disposition.

 

La faune extraordinaire pour nos habitudes de plongeurs atlantiques ou méditerranéens nous enchantait chaque fois. De multiples nudibranches de toutes couleurs, des porcelaines superbes, des poissons improbables: fantômes feuilles, crapauds, diables, rascasses, mandarins, gaterins et leur merveilleux juvéniles, crustacés invraisemblables, hippocampes pygmés, anémones, comatules omniprésentes, gorgonochéphales, coraux mous et durs…. La liste est trop longue pour tout énumérer sans être fastidieux. En fait une seule solution : y aller voir !

 

Après Butuan et Cagayan de Oro, nous remonterons en bateau sur Camiguin, plus petite île, au caractère encore plus insulaire car moins fréquentée. Là aussi, tant le « sous l’eau » que les visites locales nous ont émerveillés. Colonisées par les Espagnols, puis ayant subi des invasions successives, et proches de l’Asie, ces îles sont un patchwork de civilisations où on retrouve les traces de chacun. Les paysages sont beaux, en collines et vallées cultivées de riz et légumes, un peu d’élevage, mais jamais en intensif. Avec le plaisir pour quelques-uns d’entre nous de traverser suspendus dans un harnais un lac sur une distance d’un bon kilomètre à quelques dizaines de mètres au-dessus de l’eau : un petit coucou au passage à nos compagnons restés au restaurant, même pas peur !

 

Après ce sera la traversée jusqu’à Bohol, belle plage devant l’hôtel avec piscine dominant les palmiers parsemant le sable. Nous aurons encore des incursions aussi régulières sous l’eau, et de belles visites à l’intérieur des terres, avec la visite des Tarsiers, adorables petits rongeurs nocturnes en voie de disparition et ne se trouvant plus qu’à deux ou trois endroits sur terre. Les « chocolates hills » petits tas de centaines collines rondelettes et identiques dispersées sur une grande plaine. La balade bucolique en restaurant flottant et mobile le long de la rivière  Lombok, agrémentée de musique locale, est sympa.

 

Le retour sur Cébu aura été un peu plus fun, dû à un bon coup de vent de travers que notre grande banka n’appréciait pas trop, les vagues secouant ses grands flotteurs de façon impressionnante. Le bambou est flexible, mais il a fallu à certains moments mettre en fuite pour ne pas risquer de casser du matériel. On croisera sur la route une autre banka, revenant de la croisière Magellan, avec à son bord, tiens donc, un éminent biologiste de notre connaissance, notre formateur Bio du CODEP : Eric Denève. Comme quoi le coin attire les connaisseurs !

 

Nouvelle étape à Cébu, avec balade en ville à la recherche de souvenirs, détente piscine et désaturation nécessaire après ce long et superbe trip sur ce coin des Philippines. Plus de vingt plongées, ça demande de débuller un poil !

 

On en retire beaucoup de plaisir, de merveilleux souvenirs, et surtout l’envie d’y retourner encore. C’est d’ailleurs ce que font la plupart de ceux qui s’y rendent, car les croisières sont différentes les unes des autres, sur des épaves, du « gros », du « petit », de la « mug dive », et toujours ce contact très agréable avec les Philippins, que ce soit à terre ou sur le bateau, ou nos marins et guides font un travail formidable qui semble d’ailleurs être plus une passion qu’un travail en qui les concerne.

 

Il me faut dire quand même en quelques mots que l’organisateur de ces croisières n’est autre que notre nouveau partenaire, ABYSS Suisse, auquel vous pouvez vous adresser en individuel ou en groupe pour avoir des conditions particulières, ou passer par mon intermédiaire si vous voulez être présentés. Si vous aimez découvrir la vie locale quand vous voyagez, et pas seulement sauter d’avion en bateau hôtel et avion, cette façon d’organiser, avec la qualité qu’elle revêt, est la bonne solution. ABYSS présente également ce gros avantage sur ces destinations d’être sur les sites depuis plus de vingt ans, de connaître si bien le secteur qu’il aide et subventionne très conséquemment des écoles et associations locales, en ayant un staff de marins et guides fidèles, correctement payés et aidés dans leur vie familiale chaque fois que nécessaire. Alors ça aussi, à mes yeux c’est important, ça rejoint directement nos objectifs fédé de développement durable.

 

Quelques lignes, qui j’espère vous persuaderont d’aller voir quelques-unes des plus belles destinations plongée qui existent. Le CODEP ne manquera pas dans les mois qui viennent de vous proposer des balades de grande qualité grâce à ce partenariat.

Jean-Pierre BEL

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