PannoNotre Carole MARMISSE responsable départemental (CODEP 87) du développement durable souhaite malgré cette période de congés nous informer sur les prévisions d’activités passées et avenir des prochaines semaines. Carole, plongeuse attentive de ce qui se passe en dessous de ses palmes, vous invite de prendre connaissance de ce qui suit sur ‘’le développement durable avec la FFESSM.’’

EDITO de Sylvie GAUCHET Vice-Présidente FFESSM Déléguée au développement durable.

Quel plongeur ne s'est pas déjà interrogé sur la façon dont il peut limiter son impact sur l'environnement? Si la FFESSM développe, promeut ou relaie auprès des clubs et licenciés différents dispositifs permettant de réduire l'empreinte environnementale du plongeur sur le milieu naturel, à terre et sous l'eau, la problématique de la plongée et du développement durable englobe également les actions entreprises dans les sphères sociales et économiques: promotion de la santé par le sport, plan de féminisation, Handisub, actions en milieu scolaire, participation à un plan de développement touristique, organisation de mouillages écologiques, participation aux instances de concertation, promotion des sciences participatives... Autant d'actions qui visent à rendre les activités subaquatiques plus responsables, et qui permettent de contribuer au développement et à la reconnaissance des sports subaquatiques, en même temps qu'à la préservation des mers, des lacs et des rivières. 

 

LES ENGAGEMENTS DE LA FFESSM POUR LE DEVELOPPEMENT DURABLE La FFESSM a rassemblé dans un document unique et synthétique les 10 engagements-clés dans lequel sa politique de développement durable s'inscrit. L'objectif est d'apporter à chaque comité et à chaque club un support pédagogique, à la fois facile à décliner auprès des licenciés, et facile à valoriser auprès des partenaires institutionnels: commune ou groupement de communes, conseil général ou conseil régional.

Des fiches pratiques seront déclinées sur chaque sujet. Chaque comité est invité à contribuer à la vie de cet outil par des propositions et des exemples. 

Les engagements s'articulent autour des points suivants:

1/ Rendre les activités subaquatiques accessibles au plus grand nombre

2/ Adopter des pratiques éco-responsables

3/ Sensibiliser et impliquer dans la démarche de développement durable les clubs, les licenciés, les publics et les partenaires

4/ Mettre en place des actions de sensibilisation autour de la santé et de la sécurité des pratiquants

5/ Promouvoir les valeurs du sport

6/ Initier des actions d'éducation à l'environnement et au développement durable 
7/ Valoriser le rôle central du bénévole

8/ Contribuer à la connaissance des écosystèmes et à la veille écologique

9/ S'inscrire dans les démarches de concertation pour un usage durable de l'espace

 subaquatique
10/ Contribuer à la préservation des sites naturels en mer et en eaux intérieures

LA FFESSM PARTENAIRE DU PROJET "65 MILLIONS D'OBSERVATEURS"

Depuis mai 2014, la FFESSM est devenue officiellement partenaire du projet baptisé "65 Millions d'Observateurs", pour son volet "Vigie-Mer".

Ce projet a été élaboré par le Muséum national d'Histoire Naturelle (MNHN) et l'Agence des aires marines protégées (AAMP). Il consiste à proposer des outils permettant à des promoteurs de sciences participatives (associations, organismes de recherche) de profiter d'investissements informatiques, pour démultiplier l'implication du public dans des observations du milieu naturel, en métropole et en outre-mer. Les acteurs du milieu marin (parmi lesquels la FFESSM) ont été identifiés comme porteurs d'outils d'observation du milieu (sciences participatives) et peuvent mobiliser des observateurs (plongeurs, pêcheurs sous-marins, ...).

Les organismes déconcentrés de la FFESSM (CIR, ligues, Codeps) peuvent également prendre part directement au projet en tant que "relais local". Dans la mesure où ils ont leurs propres opérations d'observations ou s'ils ont le projet d'en mettre en place dans les prochaines années (avec les clubs ou les Commissions Environnement et Biologie Subaquatiques), le projet leur a été communiqué, afin qu'ils évaluent l'intérêt d'être partie prenante de l'opération. 

GENERATION ECO-PLONGEUR !

La base fédérale de Niolon accueillera des Rencontres Internationales de la Plongée Enfant (RIPE). Au-delà de l'objectif premier de faire partager pendant 4 jours à une centaine de jeunes issus des clubs de la FFESSM la passion des activités subaquatiques de loisir, les RIPE permettent de proposer un contenu éducatif intégrant les grandes orientations fédérales, comme le bien-être et la santé, la féminisation des activités, l'approche diversifiée des pratiques ou encore la valorisation des parcours de réussite.

Cette année le fil conducteur sera celui de l'éducation à l'environnement et au développement durable. Chaque atelier abordera les problématiques de développement durable spécifiques aux différentes activités, et le thème du challenge permettra aux participants de s'interroger sur leurs pratiques d'éco-plongeur. Des activités sont d'ores et déjà envisagées avec nos partenaires Longitude 181 et Surfrider Foundation Europe. 

SURFRIDER FOUNDATION EUROPE

Campagne "Jeter par terre, c'est jeter en mer"

Les Initiatives Océanes sont l’évènement d’envergure de Surfrider Foundation Europe, partenaire de la FFESSM. Leur nouveau slogan « Jeter par terre, c’est jeter en mer » est axée sur le trajet amont-aval des déchets, qui avant d’être « marins », proviennent pour 80% d’entre eux de l’intérieur des terres. A visée pédagogique, ces opérations consistent à collecter des déchets en mer, plages et rivières. Accompagnées d’une sensibilisation à la pollution marine, il s’agit d’éduquer le public à des gestes simples pour l’environnement pour que dans l’idéal le slogan « jeter par terre, c’est jeter en mer » n’ait plus lieu d’être.

La mobilisation étant grande et les bénévoles nombreux pour ce rendez-vous, pour lequel près de 400 collectes étaient organisées. L’objectif cette année n’est cependant pas dans le quantitatif mais plutôt dans le qualitatif : selon Benjamin Van Hoorebeke, Responsable des Initiatives Océanes, « le but n’est pas de faire du plus, mais du mieux ».

Les clubs de plongée sont parmi les premiers à être touché par ces déchets marins, et certains organisent des collectes « sous-marines ». A la Ciotat, l’école d’Apnée Abyss Garden avait organisé une sortie en apnée dans la Calanque de Figuerolles pour aller collecter les déchets !  Partenaires ou non de Surfrider Foundation Europe, les clubs et leurs plongeurs sont tous invités à organiser des collectes sous l’eau. Les Initiatives Océanes, c’est toute l’année, et Surfrider Foundation Europe envoie un kit pédagogique après l’inscription sur le site officiel des Initiatives Océanes www.initiativesoceanes.org. Le kit comprend un guide de l’organisateur, une banderole, des t-shirts, et des affiches pour aider à la bonne réalisation de ces collectes sensibilisatrices.

 LA LOI BIODIVERSITE DECRYPTAGE ET POSITIONNEMENT DE LA FFESSM

Le projet de loi Biodiversité intervient face au constat que l'objectif fixé par l'ONU de stopper l'érosion de la biodiversité est un échec et que nous continuons à perdre des espèces. Il s'inscrit dans le cadre de la Stratégie nationale pour la biodiversité qui décline au plan national les grands engagements de la France dans le cadre des conventions et accords internationaux. 

Présenté devant le Conseil des ministres en mars 2014, le projet de  loi est actuellement en débat au Parlement et devrait être adopté fin 2015. L'objectif général de ce projet de loi est de donner plus de cohérence au dispositif actuel de protection de la nature. Il introduit de nouveaux principes parmi lesquels l'interdépendance des écosystèmes et des activités humaines, avec en conséquence les principes d'action préventive, de solidarité écologique, de compensation...

L'outil principal créé par cette loi est l'Agence de la biodiversité. La loi introduit également des mesures sur la lutte contre le trafic d'espèces, la prise en compte des services (économiques et sociaux) rendus par les espaces naturels (avec en perspective la mise en place d'une redevance pour les usagers), la protection des paysages.

L'agence de la biodiversité a été préfigurée sous le nom d'Agence de la nature en 2010, à la suite du Grenelle de l'environnement, puis annoncée dans le cadre de la Conférence environnementale de 2012. Elle aura pour missions le conseil auprès des collectivités et organisations, la recherche et l'expertise, la  gestion d'espaces protégés et la police de l'eau. Elle sera l'interlocuteur principal des différents organismes concernant les questions de biodiversité.

La  spécificité  du  milieu  marin  sera abordée au sein d'un comité d'orientation dédié. Ce sera un établissement public de l'Etat qui regroupera différents établissements publics existants :

Le positionnement de la FFESSM

La FFESSM, dont les activités s'articulent étroitement avec un milieu aquatique riche, ne peut que se féliciter du renforcement des mesures visant à préserver la richesse des écosystèmes marins ou terrestres. Forte des milliers de regards portés quotidiennement sous l'eau par ses pratiquants (150 000 licenciés), la FFESSM a développé des outils de premier plan pour l'observation et la connaissance des espèces -DORIS et BIO-OBS - reconnus par la recherche et les gestionnaires d'aires marines protégés (MNHN et AAMP). Elle contribue ainsi depuis de nombreuses années à la sensibilisation et à l'éducation à la biodiversité subaquatique. Dans ce contexte, elle a participé aux consultations et échanges organisés autour du projet de loi au sein du Conseil national de la mer et du littoral, dont elle est membre, et au sein du groupe mer animé par l'UICN.

Elle est favorable au renforcement des mesures visant à limiter l'incidence sur l'écosystème des activités économiques en mer (extraction, éoliennes off shore, rejet des boues de curage...) et aux mesures de préservation de la ressource halieutique.

Elle est cependant vigilante concernant l'instauration éventuelle d'une redevance qui concernerait les usagers du milieu marin. Ce sujet est en effet régulièrement abordé pour permettre le financement des aires marines protégées. Il appelle cependant de nombreuses questions parmi lesquelles l'égalité de traitement des usagers professionnels ou de loisir, et l'impact économique d'une taxe nouvelle sur les activités.

  Création du parc naturel marin de l'estuaire de la gironde et de la mer des pertuis charentais : la ffessm membre de son conseil d'administration

                                                                                                   carte
Ségolène ROYAL, ministre de l'Écologie et du Développement Durable, a signé le 4 avril dernier le décret de création du Parc naturel marin de l'estuaire de la Gironde et de la mer des Pertuis charentais. Ce parc s'étend sur plus de 6500 km2 et 800 km de côtes sur trois départements, du sud de la Vendée jusqu'en amont de l'estuaire de la Gironde. C'est le plus grand parc naturel marin hexagonal à ce jour, et il s'inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de création d'aires marines protégées. 

Il abrite un grand nombre d'activités professionnelles et de loisirs. Il s'agit de la première région conchylicole française, avec une activité importante de pêche professionnelle, trois ports de commerce, et un tourisme et des activités balnéaires importantes, où les loisirs en mer, et notamment la plongée sous-marine, sont très développés. Le décret de création définit le périmètre du parc, la composition de son conseil de gestion et ses orientations de gestion, élaborés en concertation avec les usagers de l’espace marin et soumis à enquête publique. Il prévoit également la création de trois comités géographiques locaux permettant d’allier une gouvernance d’ensemble du parc, nécessaire pour garantir une gestion cohérente sur ce territoire qui forme une entité fonctionnelle, avec une gouvernance plus locale, proche des usagers et attentive aux situations spécifiques. Les objectifs du Parc sont contenus dans six orientations de gestion. Les orientations se fondent sur les principes présidant à la création d’un parc naturel marin tels que définis dans le code de l’environnement : connaissance du milieu marin, protection du patrimoine marin, et développement durable des activités maritimes.

Laurent Mignaux / MEDDE

Bon, nous nous en tiendrons là pour aujourd’hui. Pour notre Carole MARMISSE responsable départemental du  développement durable, les actions citoyennes et solidaires sont une évidence lorsque l’on adhère à la FFESSM.

 Bonnes vacances à tous.