D DurableComme chaque mois avec cette envie d’informer, notre Carole MARMISSE responsable du Développement Durable au CODEP 87 nous fait part des dernières infos de cette période de Mai riche en actualités.

Commençons par le message de la vice-présidente de la FFESSM Déléguée au développement durable. Sylvie GAUCHET

Au sommaire de ce numéro, pas d'évènements phares mais une photographie de ce qu'est l'actualité nationale et des clubs en matière de Développement durable: une implication dans les instances de la mer, une déclinaison du Plan Citoyens du Sport ainsi qu'une enquête sur le Service Civique, des relations partenariales quotidiennes avec les aires marines et les ONG, la mobilisation de bénévoles pour la protection de l'environnement.

Félicitations aussi aux 18 nouvelles structures labellisées Écosub® depuis le début de l'année ! 

Carole notre responsable départementale souhaite pour commencer mettre l’accent sur le mot de la Fédération concernant notre AG :

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE NATIONALE 2016: UNE NOUVELLE AG ÉCORESPONSABLE


Le CODEP de Haute-Vienne (87) a mis en place une organisation écoresponsable lors de l'Assemblée Générale Nationale de la FFESSM qui s'est tenue à Limoges du 8 au 10 avril 2016:


- transport: mise à disposition de navettes, promotion du covoiturage;

- hébergement de proximité;

- restauration locale et responsable;

- écocommunication;

- consommation d'énergie responsable

- gobelets réutilisables, ...


Pour la 3e année consécutive, cette AGN a proposé une réunion Développement durable: point général par Sylvie GAUCHET, vice-présidente déléguée au Développement durable, présentation du Plan fédéral de Féminisation par Myriam ZIANE, élue du comité directeur national en charge de la féminisation, et présentation du récent Plan Citoyens du Sport par son référent, François LIZERO, secrétaire général adjoint de la FFESSM. 

En parallèle, Julie TINETTI, chargée de missions, a assisté Fred DiMÉGLIO, secrétaire général de la FFESSM et Bernard LABBÉ, président du CIALPC et membre du comité directeur national, à la réunion des Organismes Déconcentrés, pour répondre à diverses questions relatives au Développement durable: service civique, signature de la convention avec le Ministère de l'Environnement, de l'Energie et de la Mer, sciences participatives, opérations de collectes de déchets immergés, label Ecosub®, etc. 

Les brèves de la Fédé:

RÉINSTALLATION DU CONSEIL NATIONAL DE LA MER ET DES LITTORAUX LE 8 AVRIL 2016


La FFESSM, représentée par Sylvie Gauchet, vice-présidente, a été invitée à participer à la séance de réinstallation du Conseil national de la mer et des littoraux (CNML) présidée par Alain Vidalies, Secrétaire d’Etat chargé des transports, de la mer et de la pêche. Cette instance mise en place en 2010 rassemble les élus, les usagers et les représentants professionnels de la mer.

Elle permet à la FFESSM de porter un avis au plus haut niveau sur les politiques liées à la mer et en particulier la Stratégie Nationale de la Mer et des Littoraux (SNML) de laquelle dépend notamment la planification des espaces maritimes.

Cette réinstallation s’est tenue à la suite de la 2e Conférence nationale pour la croissance bleue présidée le même jour par Ségolène Royale, ministre de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer. La Ministre a présenté des mesures phares centrées sur les pollutions et déchets, et sur la biodiversité. Parmi les mesures spécifiques à la Méditerranée a été annoncé la mise en œuvre d’une stratégie sur l’activité de plongée visant à préserver les petits fonds (herbiers, coralligène), qu’il nous faudra suivre attentivement. 

CHARTE: LE PARC NATIONAL DES CALANQUES ET LES PLONGEURS

Aboutissement d’un long travail de concertation, en particulier entre l’équipe du parc national des Calanques et la FFESSM depuis près d’un an, une charte de bonnes pratiques pour la plongée scaphandre a officiellement été dévoilée le 4 avril 2016 lors des Nauticales de La Ciotat. La présentation a été faite par Didier Réault, président du parc national des Calanques, François Bland, directeur du parc, et Frédéric Di Méglio, secrétaire général de la FFESSM. On notait également les présences du président du comité régional Provence Alpes et du président du CODEP 13 FFESSM, de plusieurs clubs associatifs et de structures commerciales agréées.

En 24heures, plus de 50 structures ont signé leur adhésion à la charte. En effet, le parc national et la FFESSM, au travers de son comité régional, avaient adressé un courrier d’invitation aux responsables des clubs de plongée fédéraux de la région avec un exemplaire de la charte et une invitation électronique aux Nauticales.

Cette charte pour la plongée en scaphandre dans les eaux du parc national des Calanques a pour objectifs:

>D’assurer la préservation des patrimoines naturels exceptionnels qu’abritent les fonds marins du parc,

>D’engager les structures et pratiquants de la plongée dans des pratiques écoresponsables, respectueuses de leur milieu d’évolution et des autres usagers,
>d’agir conjointement pour une gestion durable de ces activités et des sites fréquentés,
>d’associer les usagers à l’acquisition et la valorisation des connaissances sur l’évolution des habitats, des espèces et des usagers,

>D’informer et de sensibiliser le public sur la richesse et la fragilité du milieu marin.
Cette charte a été rédigée avec le concours des villes de Marseille, Cassis, La Ciotat, Saint-Cyr, du conseil départemental 13 et de la région PACA. Et avec le concours des organismes professionnels, d’une autre fédération et le soutien principal de la FFESSM engagée dans la mise en œuvre de programmes d’actions en faveur de la transition écologique, de la protection et de la connaissance de la biodiversité marine à travers la convention cadre avec le ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie. 

DES ACTIONS DIVERSES RÉPONDANT AUX 10 ENGAGEMENTS DE LA FFESSM POUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE

Cette fois encore, les actions présentées sont variées et originales, et les structures engagées aussi bien sur les aspects environnementaux que sociétaux du Développement durable. En témoignent par exemple:
plongée pour les personnes en situation de handicap (Handisub) avec le CODEP 67, le club Laimailherk Tarbais ou encore le CRENSOA, dont plusieurs encadrants ont suivi les stages EH2, et qui a accueilli l'équipe de France de foot-fauteuil ;

investissement dans la connaissance du milieu subaquatique avec le club Chinon plongée, qui organise notamment des sorties d'observation et inventaires de la faune/flore subaquatiques, et qui a pour projet des enfants plongeurs s'impliquant dans la veille environnementale en devenant parrains de sites occupés par la grande mulette, ou avec le comité RABA qui a subventionné une opération de recensement biologique ;

participation à la préservation des sites naturels avec le club Nautique de Basse-Terre, qui participe à l'organisation de la pose de 4 mouillages écologiques ou encore à la lutte contre la prolifération du poisson-lion, tout comme le comité Martinique, ou encore la création d'un sentier subaquatique avec des panneaux immergés sur le site de la carrière Les Fresnais (ACPC) ;

développement de la pratique des activités subaquatiques pour les femmes avec le CODEP 84 à l'origine des "Div'ines journées" (présentation des activités et pratique, colloques, etc.) et pour les jeunes(Neptune, Mask, ...) ;
opérations de collectes de déchets immergés et tri (Club Nautique de Basse-Terre, CODEP 84, CODEP 30, Aquatic Rando, CSAG Metz, ...) ;
accueil de jeunes issus des zones prioritaires avec une démarche de réInsertion comme alternative à l'incarcération pour les jeunes en rupture sociale avec le comité Martinique ;

valorisation des bénévoles avec le SCL Miramas à travers le financement de la formation de ses cadres (60% par l'Office Municipal des Sports de Miramas et 20% pris en charge par le club) et le club Subaqua de Chartres;
organisation d'une bourse aux échanges et à la revente de matériel d'occasion (ACPC);
sensibilisation aux écogestes avant, pendant et après la plongée (Abyss Formation).
- etc.

 La prochaine vague de labellisation se tiendra lors du comité directeur du 18 juin 2016. Vous pouvez donc déposer un dossier de candidature pour votre structure jusqu'au 13 mai prochain. 

3 QUESTIONS À MYRIAM ZIANE, RÉFÉRENTE FÉMINISATION

Depuis 2013, le comité directeur national t’a chargé du dossier de féminisation de nos pratiques. Comment les choses ont-elles évolué au cours de ces trois années ?

Avant tout, je dois dire que ce dossier constitue une belle aventure. Et en tant que femme, élue au comité directeur national, il m’a semblé naturel d’en prendre les commandes. Nous travaillons aujourd’hui sur cinq points importants qui sont le développement de la pratique et le maintien dans l’activité, le sport féminin de haut niveau, l’encadrement, l’arbitrage et enfin la part des femmes dirigeantes trop souvent cantonnées aux rôles administratifs. Sur un plan purement statistique, la situation n’a pas connu de gros bouleversements au sein de la FFESSM même si la fédération est finalement assez bonne élève ! On note un pourcentage de femmes licenciées à la FFESSM entre 16 et 17 ans de 40 % qui chute à 31 % à l’âge adulte. On constate également l’absence de femme présidente de région et seulement 6 de CODEP… Pourquoi ? Les réponses se trouvent certainement autant dans les freins que constituent nos pratiques que dans la société elle-même. Autrement dit, nous devons intégrer toutes nos actions dans un processus général… Cela va prendre du temps.

Comment perçois-tu les quotas imposés statutairement ?

Toute démarche visant à féminiser nos activités est bonne à prendre ! Il faut cependant en mesurer les limites. Sauf dans les clubs, les statuts imposent un nombre de femmes qu’il est parfois difficile de réunir et cette discrimination qualifiée de positive reste une discrimination. Être choisie parce que l’on est femme plutôt que pour ses compétences n’est pas très flatteur. Mais encore une fois, ces quotas sont un outil dont, idéalement, il faudrait dans l’avenir ne plus avoir besoin ! Comme le faisait remarquer Véronique Garcia, il faut faire attention de ne pas confondre mixité et parité. À terme, l’objectif, c’est l’équilibre, celui de la vraie représentativité. L’année prochaine est une année élective, c’est le moment pour les femmes de s’engager !


Les démarches de féminisation fleurissent dans nos clubs et organes déconcentrés. Comment canaliser toutes ces énergies ?

Depuis plusieurs années, parfois bien avant la mise en place du plan de féminisation, des clubs, des régions et des CODEP ont imaginé des opérations et des manifestations en direction des femmes, futures plongeuses ou sportives. Même si leur objectif est le même, vues de l’extérieur, ces actions peuvent sembler hétéroclites. Il est donc nécessaire d’initier et encourager ces démarches, c’est notamment le cas des Trophées. Nous arrivons aujourd’hui à une étape qui va consister à structurer et coordonner de manière plus précise. Même si j’ai conscience de la difficulté, nous devons désigner une référente féminisation par région et par commission. Nous devons également trouver deux vecteurs de communication, l’un interne dans lequel les licenciées se retrouvent et l’autre, tourné vers l’extérieur afin d’inciter les femmes à pratiquer une activité subaquatique. Enfin, toutes ces démarches doivent faire l’objet d’une mutualisation. C’est le but de cette journée du 23 janvier qui nous a permis de partager, échanger et promouvoir. La présence autour de la table de présidents de région comme Philippe David (Normandie) et Bernard Labbé (ALPC) ou de commission comme Jacques Dumas (Environnement et biologie subaquatiques) atteste que les femmes ne sont pas seules !

SIGNATURE D'UNE CONVENTION ENTRE LE MINISTÈRE DE L'ENVIRONNEMENT, DE L'ENERGIE ET DE LA MER ET LA FFESSM

Madame Ségolène Royal, ministre de l’Environnement, de l'Energie et de la Mer, et Jean-Louis Blanchard, président de la FFESSM ont signé le 11 février 2016 une convention cadre pour trois ans. Cette convention reconnait le rôle de la FFESSM en faveur de la protection du milieu marin et son implication particulière dans la connaissance et dans l’éducation à l’environnement.

La ministre a salué à cette occasion différentes actions conduites par la FFESSM : le label de développement durable Ecosub, la sensibilisation des jeunes à l’environnement et en particulier les RIPE qu’elle avait parrainées en 2014, les démarches de sciences participatives, et les opérations de collecte des déchets immergés.

Cette convention vient reconnaître plusieurs années de politique fédérale et l’investissement des clubs et des comités en matière d’environnement. Elle conforte également nos orientations pour l’avenir dans ce domaine.

Pour en savoir plus sur le Développement Durable de ce mois de Mai, rendez-vous sur le site de le FFESSM ou, contactez Carole responsable du développement Durable (CODEP87) qui vous guidera et répondra à vos interrogations.